LES MEMBRES FONDATEURS

Terres en villes est le réseau français des acteurs locaux de l’agriculture (péri)urbaine. Le réseau compte 4 salariés (un secrétaire technique, deux chargés de mission et une gestionnaire). Terres en villes cherche à favoriser le développement durable territorial. Cette durabilité concerne tout aussi bien la « Ville territoire » que l’Agriculture ainsi que leurs relations mutuelles.

L’association comprend actuellement 26 territoires dont les représentants sont répartis en deux collèges, un collège des Chambres d’agricultures et un Collège des collectivités (agglomérations : au moins 50 000 habitants).

Le réseau poursuit 3 missions :

  • Echanger les savoir-faire entre membres et partenaires
  • Expérimenter en commun
  • Contribuer au débat sur la ville et son agriculture

Ces trois missions sont mises en œuvre dans 4 grands chantiers :

  • Chantier 1 : la co-construction des politiques agricoles périurbaines
  • Chantier 2 : la protection et la mise en valeur concertée des espaces agricoles, forestiers et naturels périurbains
  • Chantier 3 : l’économie agricole et la gouvernance alimentaire des agglomérations
  • Chantier 4 : L'Europe et la coopération décentralisée

Laboratoire de l’agriculture (péri)urbaine depuis 2000 et Organisme National à Vocation Agricole et Rurale (ONVAR) depuis 2015, Terres en villes a saisi très tôt les nouveaux enjeux de la question alimentaire en agglomération et métropole. Il faut dire que ses membres l’interpelaient régulièrement sur cette thématique. Dès 2008, Terres en Villes a défriché la question à la faveur de Gouvalim I, projet réalisé en partenariat avec l’APCA, Trame, la FN CUMA, la FN CIVAM et l’INRA dans le cadre du réseau rural français. De 2009 à 2012, le réseau a approfondi ses travaux puis mis à jour sa connaissance de l’évolution de l’action publique alimentaire de ses membres à l’occasion de la 1ère Rencontre nationale « Relier politique agricole et alimentaire dans les agglomérations et métropoles françaises » organisée en novembre 2013. L’analyse des Agendas 21, des PCAET et des programmes d’économie sociale et solidaire vint enrichir la banque d’expériences.  Le succès de la rencontre de 2013  convainquit les administrateurs de prioriser le chantier 3  «Economie agricole et gouvernance alimentaire » et de  définir une stratégie intégrée.

Aujourd’hui, Terres en villes se structure en lieu ressource des politiques agricoles et alimentaires d’agglomération et de métropole. Une partie de ses ressources sera à disposition de tous alors que les membres et principaux partenaires bénéficieront d’un accès plus large.

La stratégie de Terres en villes rendue possible par le soutien de la fondation Carasso au projet Gouvalim II puis Gouvalim III, s’appuie sur la capitalisation et la mise en vis-à-vis des résultats de quatre catégories de projet : les stratégies et actions propres de ses membres, les expérimentations communes,  les recherches - action, et les actions de développement et autres appuis techniques au profit du monde agricole et des collectivités. La théorie est ainsi confrontée systématiquement à la pratique tandis que le global est confronté au local.

Les Chambres d’agriculture, créées en 1924, sont des établissements publics dirigés par des élus.

Elles représentent l’ensemble des acteurs du monde agricole, rural et forestier : exploitants, propriétaires, salariés, groupements professionnels…

Le réseau des Chambres d’agriculture est investi de 3 missions, issues du Code rural et amendées par Loi d’avenir de l’agriculture du 13 octobre 2014 :

  • Contribuer à l’amélioration de la performance économique, sociale et environnementale des exploitations agricoles et de leurs filières
  • Accompagner dans les territoires, la démarche entrepreneuriale et responsable des agriculteurs ainsi que la création d’entreprise et le développement de l’emploi
  • Assurer une fonction de représentation auprès des pouvoirs publics et des collectivités territoriales

Présentes au niveau départemental, régional et national, les Chambres d'agriculture sont constituées de 4 200 élus et emploient plus de 8 000 personnes.

Chambres d’agriculture France (Assemblée permanente des Chambres d’agriculture - APCA) est l’interlocuteur du réseau consulaire auprès des Pouvoirs publics français et européens, des instances internationales ainsi que des partenaires publics ou privés.
Elle exerce une mission d’animation, d’appui et de conseil auprès des Chambres dans leurs domaines d’intervention.

Les Chambres d’Agriculture interviennent sur l'accompagnement des agriculteurs et des territoires en matière d'alimentation de proximité à travers différentes actions :

  • accompagnement des agriculteurs sur des projets de diversification et sur la mise en place de projets de commercialisation en circuits courts,
  • accompagnement sur la structuration de l’offre locale dans les territoires (introduction de produits locaux dans la restauration collective, marques collectives de territoire, élaboration de filières locales via la mise en place de plateformes…)
  • accompagnement de projets collectifs, notamment à travers ses marques Bienvenue à la Ferme et Marchés des Producteurs de pays, premiers réseau de vente directe et d’accueil à la ferme en France, regroupant 9000 agriculteurs.

La Fédération Nationale des Agences d'Urbanisme (FNAU) regroupe 50 organismes publics d'études et de réflexion sur l'aménagement et le développement des agglomérations françaises. Les agences d'urbanisme ont, pour la plupart, un statut d'association où se retrouvent, autour des collectivités impliquées, l'Etat et les autres partenaires publics du développement urbain. La FNAU est une association d'élus qui offre un lieu privilégié de dialogue sur les questions urbaines. Elle prend position dans les grands débats nationaux et européens sur les politiques urbaines et territoriales. La FNAU comme de nombreuses agences d'urbanisme travaille de plus en plus sur les relations entre territoires urbains et ruraux, notamment dans le cadre des documents de planification. Et elle a investi ces dernières années la question de l’alimentation et de l’agriculture urbaine.

L'Assemblée des Communautés de France (AdCF) est la fédération nationale des élus de l'intercommunalité.

Depuis sa fondation en 1989, l'AdCF s'attache à promouvoir la coopération intercommunale, en participant activement à l'élaboration des lois, à la diffusion des pratiques locales et à l'appui technique des élus et techniciens communautaires. Elle contribue également aux grands débats sur l'organisation territoriale française, la réforme de la fiscalité locale et l'exercice des compétences décentralisées.

Fédérant 1241 intercommunalités dont 219 urbaines (206 communautés d'agglomération, 8 métropoles, 5 communautés urbaines) qui rassemblent plus de 75% de la population française regroupée en intercommunalité, l'AdCF est leur porte-parole auprès des pouvoirs publics. Elle a nommé depuis longtemps un vice-président à l’agriculture et a réalisé il y a trois années une enquête sur l’action intercommunale en matière d’alimentation.

Université Grenoble Alpes - UMR Pacte :

Pacte [Politiques publiques, ACtion politique, TErritoires] est une unité mixte de recherche du CNRS et de l’Université de Grenoble qui rassemble les politistes, les géographes et les urbanistes, ainsi que des sociologues du site grenoblois. Elle accueille aussi des économistes, des juristes et des historiens. Le laboratoire Pacte est organisé scientifiquement en dix grandes thématiques de recherche. Bernard Pecqueur, économiste territoriale et responsable de la thématique « Sciences territoriales : théorie et pratiques ».

Université Lumière Lyon II - Laboratoires d’Etudes Rurales :

Le Laboratoire d’études rurales (LER), fondé en 2003, est une équipe d’accueil pluridisciplinaire associant des enseignants-chercheurs des universités (Lyon 2 et Lyon 3) et de l’ISARA-Lyon. Né dans le contexte de la résurgence des questions alimentaires, environnementales et territoriales, liée aux nouvelles formes d’emprise métropolitaines sur les espaces ruraux, le LER a voulu répondre au défi d’une mise en perspective et en cohérence d’un objet « rural » parcellisé par la division du travail scientifique. Les recherches conduites au sein du laboratoire d’Etudes rurales portent sur le développement rural envisagé d’un point de vue pluridisciplinaire alliant notamment géographie et histoire. Les recherches du laboratoire s’articulent en 4 axes et le projet concerné recouvre essentiellement l’axe 3 intitulé Alimentation, produits-circuits. Il croise également l’axe Vivre le rural qui interroge plus précisément les liens ville-campagne et les modes de vie des ruraux.

Université de Nantes - UMR ESO :

L’UMR ESO (Espaces et Sociétés) est une équipe CNRS de géographie sociale de l’Ouest de la France (Angers, Caen, Le Mans, Nantes, Rennes). Parmi les travaux menés par l’équipe, beaucoup portent sur la ruralité contemporaine et certains sur l’entrée alimentation. Celle-ci est questionnée tout d’abord à partir de l’angle foncier (réflexion en termes de mise en foncier alimentaire) en particulier dans les espaces agricoles fragilisés des couronnes urbaines. Cette proximité avec la ville est aussi appréhendée en tant qu’atout pour l’affirmation de nouveaux circuits de commercialisation de proximité générant l’émergence de formes collectives territorialisées. Ensuite, les produits de terroir sont vus comme des marqueurs d’un lien « proximité-qualité » plus ou moins instrumentalisé par les acteurs de la chaîne agro-alimentaire. Enfin, un volet investit la gouvernance alimentaire. Au total, ce sont une dizaine de chercheurs et enseignants-chercheurs qui sont actifs dans ce domaine.

Université Paris Ouest - équipe Mosaïque, UMR Lavue

L’équipe Mosaïques de l’université Paris Ouest est intégrée à l’UMR LAVUE 7218 (hwww.lavue.cnrs.fr/). Elle associe une trentaine de chercheurs en géographie, aménagement, anthropologie, et sociologie et accueille une soixante de doctorants. Cet ancrage pluri-disciplinaire représente une orientation importante des travaux conduits par le laboratoire, de même que la volonté de dialoguer et de travailler en lien avec des acteurs institutionnels et associatifs et de contribuer ainsi aux grands débats contemporains.

Mosaïques étudie les dynamiques socio-spatiales, les transformations des formes de gouvernement, de gestion et de politique, les modes d’appropriation de l’espace. Un axe spécifique existe sur « franges et interfaces urbain-rural » auquel participent les enseignants-chercheurs (Claire Aragau et Monique Poulot) engagés dans le projet «Mobilisation collective pour le développement rural ». Ils ont porté plusieurs programmes sur le périurbain (PUCA) notamment avec toujours un axe « agriculture » : relations avec les habitants, dynamiques agricoles, politiques foncières, programmes agri-urbains.

La Chaire Unesco Alimentations du monde - Montpellier SupAgro

L’objectif de la Chaire AdM est d’accroître et de diffuser les connaissances théoriques et empiriques sur les systèmes alimentaires dans le monde (urbains notamment), sur leur diversité, leurs dynamiques et leurs impacts sur l’Homme et l’environnement, dans un objectif de développement durable : amélioration qualitative des diètes alimentaires, réduction des inégalités d’accès à l’alimentation, itinéraires techniques de production et logistique optimisés, limitation du gaspillage alimentaire et recyclage des déchets, filières à ancrage territorial, pratiques alimentaires, etc.

La Chaire s’appuie pour cela sur un réseau de chercheurs et d’enseignants à Montpellier, en France et dans le monde, impliqués notamment dans les instances de direction de la Chaire et dans son réseau international Unitwin (University Twining and Networking).

La Chaire UNESCO AdM contribue à développer des activités de :

  • Recherche : favoriser la valorisation et la mise en commun dans une approche multidisciplinaire associant sciences biotechniques et sciences sociales ;
  • Formation : transférer les connaissances scientifiques et techniques par la formation initiale et continue, dans le cadre notamment du séminaire pluridisciplinaire annuel de la Chaire et du Mastère spécialisé « Innovations et politiques pour une alimentation durable » (IPAD) ;
  • Partage des connaissances : organiser et animer des conférences et débats entre milieux scientifiques, politiques, professionnels et grand public.

Conseil départemental du Gard

Fort de leur engagement pour l’amélioration de la qualité de vie des Gardois, les élus du Département du Gard ont fait le choix de mettre en œuvre une politique volontariste et transversale : une Politique Alimentaire Départementale. L’objectif, favoriser l’accès des Gardois à une alimentation de qualité en réponse à un triple enjeu économique, social et environnemental.

Le département du Gard est un territoire propice au développement d’une telle politique. En effet, fruit d’une convergence de dynamiques politique, agricole et sociétale, le département du Gard occupe une position de leader en matière d’Agriculture Biologique (AB) et de Restauration Hors Domicile (RHD). A titre d’exemple, le Gard est le premier département de la région Languedoc- Roussillon en nombre d’exploitations bio et le deuxième au niveau national. Avec plus de 20 000 hectares cultivés en agriculture biologique, la Surface Agricole Utile (SAU) bio représente presque 12% de la SAU totale.

Par ailleurs, la Politique Alimentaire Départementale du Gard est un projet qui s’est construit progressivement sur le territoire, et ce dans une démarche partenariale avec l’ensemble des acteurs locaux. Dès 1994, le Conseil général met en œuvre avec ses partenaires et les collectivités du département le programme « Manger Bio en Restauration Collective® ». Depuis 2009, le Plan d’actions de développement de l’agriculture biologique, co-construit avec l’ensemble des organismes agricoles et la profession, participe au développement de la production et de la consommation de produits bio sur le territoire. Dans une suite logique, les partenaires se sont également rassemblés autour d’un Plan d’actions départemental de développement des circuits de proximité. Ainsi, la Politique Alimentaire Territoriale est d’ores et déjà amorcée. Cette politique alimentaire départementale est la déclinaison d'un projet alimentaire territorial (PAT) à l'échelle du département.

Ainsi, le département du Gard a été Lauréat de l’Appel à Projet du Programme National de l’Alimentation en 2014 pour son propositions d’actions innovantes en termes de pilotage et de communication autour d'un Projet Alimentaire Territorial déjà amorcé, afin de favoriser l’accès des Gardois à une alimentation de qualité en réponse aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux.

Avec le soutien financier de :